Fiscalité du placement en réméré : ce qu’il faut savoir
Cas 1 : le vendeur rachète son bien
Lorsque le vendeur exerce sa faculté de rachat, l’investisseur récupère le bien à un prix déterminé à l’avance (généralement le prix d’achat majoré d’une indemnité fixée dans l’acte).
Cette opération n’entraîne aucune cession immobilière pour l’investisseur.
Il ne réalise aucune plus-value.
Il perçoit uniquement une indemnité d’occupation, soumise à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers ou BIC selon les cas.
Fiscalement, c’est une sortie simple, sans taxation exceptionnelle.
Cas 2 : le vendeur ne rachète pas
Si le vendeur ne rachète pas, l’investisseur devient plein propriétaire du bien au terme de la période prévue.
Deux options s’offrent alors à lui :
Il conserve le bien : aucune fiscalité immédiate.
Il revend le bien : il réalise une plus-value immobilière classique, calculée entre le prix de cession et le prix d’acquisition initial.
À noter :
Le régime des plus-values immobilières des particuliers s’applique (abattement progressif à partir de 6 ans, exonération totale au bout de 22 ans pour l’IR, 30 ans pour les prélèvements sociaux). En cas de détention via une SCI à l’IS, la plus-value est intégrée dans les résultats de la société.
Et du côté du vendeur ?
Le vendeur, au moment de la signature du réméré :
Réalise une vente classique devant notaire.
Il est immédiatement soumis à la fiscalité sur la plus-value immobilière s’il s’agit d’un bien secondaire.
S’il rachète son bien, le fisc ne rembourse pas les impôts payés : la vente initiale reste fiscalement considérée comme définitive.
Ce point est essentiel : le rachat ne neutralise pas la première vente fiscalement.
Ce qu’il faut retenir
Le réméré est une vente authentique → fiscalité équivalente à une vente classique.
L’investisseur est imposé uniquement s’il revend.
Le vendeur est imposé dès le départ, même s’il rachète son bien ensuite.